Quand on ne sait pas quoi écrire, le syndrome de la page blanche peut inspirer une chanson.
Sur une percussion « machine à écrire » et une ambiance feutrée, souvenir d’insomnie devant des mots ou des notes qui se refusent à nous.
Jusqu’à ce qu’un détail nous percute et là, la révélation.
Paroles
Paroles : André Rossi / Virginie Corot
Musique : Rémi Corot
Au-dessus de mon lit,
J’ai un piège à chansons
Qui pendouille la nuit
Quand mes rêves tournent en rond
Mon bel ordinateur
Tel un cierge est posé
Pour capter la lueur
D’une rime dorée
La veilleuse blêmit
Muet, le baby-phone
Emmanuel aussi
Semble soudain aphone
La cafetière gronde
Et fait couler le noir
Toute l’encre du monde
Semble sèche ce soir
Inspiration,
Dans la nuit j’écris ton nom
Guideras-tu mon crayon ?
Inspiration,
Juste un signe d’Apollon
Pour terminer ma chanson
De mes doigts je torture
Ces mots qui me résistent
A grands traits je rature
Toutes ces fausses pistes
Et ma muse au lointain
Comme coulent fontaines
Chante de beaux refrains
Mais que j’entends à peine
Puis je vais me coucher
Vaincu de lassitude
Le dos courbaturé
Par mille platitudes
Quelques rimes encore
Voltigent dans mon crâne
Cependant que l’aurore
Les rend presque diaphanes
Refrain
Je me tourne dans mon lit
Et me retourne encore
Concentré sur les bruits
Parvenant de dehors
Quand un rythme tribal
Vient percuter mon cœur
Une cadence animale
Un orchestre de chœurs
Le sommeil m’engloutit
Tandis que mes paupières
M’entrainent dans la nuit
Surgit une prière
Comme des vers éloquents
Naissant dans mon esprit
Elle affleure du néant
Telle un élan de vie
Et puis,
Et puis soudain le ciel grandit
La porte s’ouvre elle apparaît
Sa main me tire de mon lit
Et ma fatigue disparaît
Comme un torrent devient rivière
La source claire rejaillit
Elle charrie de la lumière
L’inspiration est là, j’écris